Don't go away Majuli
82 images Created 28 Jun 2014
L’île de Majuli est une large bande de terre posée au milieu du fleuve Brahmapoutre dans le petit État de l’Assam, au Nord-Est de l’Inde. Grignotée inexorablement par la mousson, son avenir est aujourd’hui en péril au même titre que la tradition séculaire que les moines paysans et artistes continuent de perpétrer dans les 22 satras que compte encore l’île (monastères érigés à la gloire de Vishnu). Vivant en autarcie, la vie de ces moines âgés de 4 à 80 ans est rythmée par les travaux agricoles la danse et la musique. Avec leur longue chevelure qui rappelle leur condition d’épouse de Dieu, ces ambassadeurs de la culture indienne cultivent leur côté androgyne et se griment pour leurs représentations artistiques aussi appelées « Dramas ».
Organisés en petites cellules familiales où les adultes prennent soin des plus jeunes, les moines de Majuli rejettent le système de castes, prônent l'égalité entre les hommes, la non violence et la tolérance religieuse selon la doctrine du philosophe Sankaradeva. Mais pour combien de temps encore? Car Majuli est bel et bien menacée. Grignotée par des crues dévastatrices à chaque mousson, l’île a perdu 1/3 de sa superficie en moins de 50 ans et plus de 60 satras ont disparu. Face à l’ampleur du phénomène d’érosion, le gouvernement indien a proposé un plan de 55 millions de dollars pour consolider ses rives et demandé son classement au patrimoine mondial de l’Unesco.
Mais voilà, à ce rythme, selon certains spécialistes, l’île aura disparu d’ici 20 ans. Chaque année à la saison des pluies, la physionomie de Majuli change radicalement. Rizières et prairies sont envahies par les eaux. Aucun ferry n’ose alors braver les eaux tumultueuses du Brahmapoutre. Vivant pour la majorité de pêche et d’agriculture traditionnelle ses habitants ont appris à s’adapter aux caprices du fleuve même s’ils restent très inquiets quant à leur avenir sur cette terre friable.
Organisés en petites cellules familiales où les adultes prennent soin des plus jeunes, les moines de Majuli rejettent le système de castes, prônent l'égalité entre les hommes, la non violence et la tolérance religieuse selon la doctrine du philosophe Sankaradeva. Mais pour combien de temps encore? Car Majuli est bel et bien menacée. Grignotée par des crues dévastatrices à chaque mousson, l’île a perdu 1/3 de sa superficie en moins de 50 ans et plus de 60 satras ont disparu. Face à l’ampleur du phénomène d’érosion, le gouvernement indien a proposé un plan de 55 millions de dollars pour consolider ses rives et demandé son classement au patrimoine mondial de l’Unesco.
Mais voilà, à ce rythme, selon certains spécialistes, l’île aura disparu d’ici 20 ans. Chaque année à la saison des pluies, la physionomie de Majuli change radicalement. Rizières et prairies sont envahies par les eaux. Aucun ferry n’ose alors braver les eaux tumultueuses du Brahmapoutre. Vivant pour la majorité de pêche et d’agriculture traditionnelle ses habitants ont appris à s’adapter aux caprices du fleuve même s’ils restent très inquiets quant à leur avenir sur cette terre friable.